L’essentiel à retenir : Play Airlines cesse ses activités le 29 septembre 2025, laissant des milliers de passagers bloqués sans rapatriement. Cette faillite révèle la fragilité des low-cost transatlantiques, comme avec WOW Air. Plus de 400 emplois menacés, des tarifs plus élevés attendus et Icelandair consolidant son monopole vers l’Islande.
Play Airlines faillite : êtes-vous coincé à l’aéroport ou pris au piège d’un billet inutilisable ? La low-cost islandaise a brutalement cessé ses vols le 29 septembre 2025, laissant des milliers de passagers bloqués sans solution de repli. Aucun réacheminement n’est organisé, forçant les voyageurs à débourser des centaines d’euros pour des vols de dernière minute. Découvrez pourquoi cette faillite survient après des mois de difficultés financières, comment réclamer un remboursement (même si les fonds sont limités), et quel impact cela aura sur vos futurs voyages en Islande.
Coup de tonnerre dans le ciel islandais : Play Airlines cesse ses activités
C’est la nouvelle que tous les voyageurs redoutent : Play Airlines, la low-cost islandaise, a annoncé la cessation immédiate de ses opérations le 29 septembre 2025, laissant des milliers de passagers bloqués. Tous les avions sont cloués au sol, les vols annulés sans préavis, comme le confirment Air-Journal et BFMTV.
Derrière cette décision brutale : des difficultés financières criantes. En quatre ans, Play Airlines a accumulé 170 millions de dollars de pertes, avec un déficit moyen de 42 dollars par passager. Des désaccords internes et une couverture médiatique négative ont précipité sa chute, malgré des tentatives de redressement (recentrage sur l’Europe, location d’avions). Fondée en 2019 pour succéder à WOW Air (disparue en 2019), elle répète les mêmes erreurs : un modèle économique fragile, confronté à la hausse des coûts et à une concurrence accrue.
Les passagers bloqués doivent rapidement trouver des alternatives. Icelandair propose plus de sièges, mais les démarches de remboursement restent complexes : les billets par carte de crédit doivent être réclamés via l’émetteur, les forfaits via l’agence de voyage. Cette faillite illustre les défis du low-cost transatlantique, modèle ébranlé par les crises répétées.
Pourquoi Play Airlines a-t-elle fait faillite ? Analyse d’une chute rapide
Des ventes décevantes et une situation financière intenable
Play Airlines, fondée en 2021 par d’anciens cadres de Wow Air, a accumulé des pertes de 66 millions de dollars en 2024-2025, avec un déficit moyen de 31 livres sterling par passager transporté.La baisse de confiance des voyageurs, associée à des coûts élevés, a précipité l’échec. En 2024, l’EBIT était en baisse de 15 % par rapport à 2023, révélant une dégradation accélérée.
Le fantôme de Wow Air : un modèle économique trop fragile ?
Le modèle de Play, hérité de Wow Air, reposait sur des vols transatlantiques via Keflavik. Ce système a pâti de la concurrence des grandes compagnies avec des tarifs « basic economy » attractifs. L’A321XLR, permettant des liaisons directes sans escale, a rendu l’hub islandais obsolète. Des routes comme Reykjavik-Lisbonne ou Reykjavik-Madrid ont été abandonnées, les passagers préférant désormais des vols directs depuis des aéroports secondaires européens, éliminant le transit via l’Islande.
Une tentative de sauvetage qui n’a pas porté ses fruits
Pour tenter de redresser la barre, Play a recentré ses activités sur l’Europe et transféré ses opérations vers Malte. Malgré cela, les obstacles persistaient :
- Des difficultés financières structurelles et des ventes inférieures aux prévisions, avec des capitaux propres négatifs de 33,1 millions de dollars fin 2024.
- Une baisse des réservations, aggravée par une image médiatique dégradée qui a éloigné jusqu’à 40 % des clients potentiels.
- Des dissensions internes sur la stratégie à adopter, ralentissant les décisions et créant un climat d’incertitude.
- L’échec du pivot vers l’Europe, en raison de la saturation du marché low-cost et d’un ajustement trop tardif pour contrer les défis.
Passagers bloqués et emplois perdus : le lourd bilan de la faillite de Play
Des milliers de voyageurs laissés sur le carreau
Imaginez-vous coincé à l’aéroport, votre vol annulé sans solution immédiate. C’est la réalité vécue par des passagers bloqués après l’arrêt brutal de Play Airlines. La compagnie n’a organisé aucun réacheminement, obligeant les voyageurs à chercher seuls des alternatives, souvent à des tarifs exorbitants. Certains espèrent des « tarifs de secours » proposés par des rivaux comme Icelandair, mais ces options restent limitées.
Pour les clients ayant réservé des forfaits, le processus est encore plus complexe. Les passagers doivent contacter leurs agences de voyages ou leur banque, mais sans garantie de remboursement complet. Contrairement aux forfaits, les billets seuls ne bénéficient d’aucun mécanisme de protection, laissant de nombreux voyageurs dans l’incertitude.
Un coup dur pour l’emploi et le tourisme en Islande
La fermeture de Play représente un choc économique majeur. Environ 400 emplois ont été supprimés, affectant directement des familles et l’écosystème local. Pour les touristes, la disparition de cette low-cost réduit les options de vols abordables vers l’Islande, un pays réputé pour ses coûts élevés. Cette perte fragilise aussi le secteur touristique, qui dépendait sur Play pour attirer des visiteurs en saison basse comme en septembre, période idéale pour découvrir les paysages islandais à moindre coût.
Derrière cette faillite, un modèle économique insoutenable : des pertes cumulées de 66 millions de dollars en 2024 et un marché transatlantique trop concurrentiel. Play, comme sa prédécesseur WOW Air, a tenté en vain de s’imposer face à Icelandair, le géant national. Le secteur low-cost en Europe paie aussi le prix d’une demande fragile et d’une inflation des coûts énergétiques, des défis qui pèsent sur tout le secteur aérien.
Mon vol play airlines est annulé : le guide complet pour obtenir un remboursement
Play Airlines a cessé ses opérations en septembre 2025, laissant des passagers incertains. Le remboursement direct est peu probable, car aucun fonds de garantie ne protège les vols secs en cas de faillite. Heureusement, des solutions existent selon votre réservation.
Vous avez payé par carte de crédit
Utilisez la procédure de « chargeback ». Contactez votre banque avec les justificatifs (billet, reçu, preuve de la faillite) et expliquez que le service n’a pas été fourni. Agissez dans les 120 jours suivant le débit. Ce recours est efficace même en redressement. Les cartes Visa, Mastercard ou American Express offrent une meilleure couverture.
Vous avez réservé via une agence en ligne
Contactez immédiatement leur service client. Les plateformes Google Flights ou Opodo peuvent inclure une garantie. En cas de refus, tentez le « chargeback » via votre carte. Vérifiez leurs conditions : certaines proposent des vols de remplacement sous 48h.
Vous avez acheté un forfait (vol + hôtel)
Vous bénéficiez d’une protection renforcée grâce à la directive européenne 2015/2302. En France, l’organisateur doit proposer un vol alternatif ou un remboursement sous 14 jours. Si bloqué à l’étranger, l’agence prend en charge les frais de rapatriement. Cette garantie s’applique même en faillite du transporteur.
Vous avez une assurance voyage
Vérifiez votre contrat : la couverture faillite aérienne n’est pas systématique. Si incluse, rassemblez vos justificatifs et envoyez une réclamation détaillée. Respectez les délais (souvent 10 jours). Excluent parfois les compagnies non membres de l’IATA. Lisez attentivement les exclusions.
Autres recours en cas de faillite
Déclarez votre créance au liquidateur, mais le processus prend des mois. Les passagers récupèrent rarement plus de 5 à 10% des frais, après les créanciers prioritaires. En Europe, seul le Danemark dispose d’un fonds de garantie (jusqu’à 134,11€). En France, aucune mesure similaire n’existe, malgré les appels du Centre Européen des Consommateurs.
Play Airlines a succombé à des difficultés financières liées à la baisse des réservations et à la concurrence. Selon Air-Journal et BFMTV, des passagers peinent à trouver des vols de remplacement, illustrant les risques accrus en cas de défaillance low-cost. L’instabilité du secteur renforce l’intérêt des forfaits ou assurances adaptés.
Après la faillite de Play : à quoi s’attendre pour les vols vers l’Islande ?
La disparition brutale de Play Airlines, officialisée le 29 septembre 2025, laisse un vide préoccupant pour les voyageurs vers l’Islande. Comme le soulignent Air-Journal et BFMTV, cette fermeture soudaine illustre les fragilités du marché aérien low-cost en Europe. Qui profitera des routes abandonnées par Play ? Et comment éviter de payer plus cher pour votre prochain vol vers l’Islande ?
- Moins de concurrence : La disparition d’un opérateur majeur réduit drastiquement les options pour les voyageurs en quête de billets à bas prix, surtout depuis l’Europe.
- Risque d’augmentation des tarifs : Avec moins de concurrents, les compagnies comme Icelandair pourraient ajuster leurs prix à la hausse, surtout en haute saison.
- Le règne d’Icelandair : La compagnie nationale islandaise va probablement renforcer son emprise sur les liaisons clés, devenant quasiment incontournable.
- Des opportunités pour d’autres acteurs : Le vide laissé par Play pourrait inciter des low-cost européennes (Transavia, etc.) à tester les routes les plus rentables.
Anticipez les changements en préparant votre voyage dès maintenant. Comparez les offres pour les voyages prévus pour l’été en Islande : les prix pourraient grimper rapidement avec la réduction de l’offre. Si vous voyagez bientôt, vérifiez les disponibilités avec Icelandair ou des compagnies comme Transavia, qui pourraient compenser la fermeture de Play.
L’effondrement de Play Airlines bouleverse le ciel islandais. Des milliers de passagers bloqués, des vols annulés en cascade et un vide économique criant… Si vous rêvez d’Islande, explorez nos astuces pour voyager malin cet été. La concurrence reprendra-t-elle le flambeau ? Affaire à suivre.