Pays de culture protestante, l’Islande n’est pas forcément la nation auquel on pense lorsque l’on parle des jeux d’argent. Alors, est que les jeux d’argent et casinos sont légaux en Islande ? Vous trouverez dans cet article, une analyse claire de la réglementation stricte islandaise, les exceptions comme les loteries caritatives, et les nuances des jeux en ligne.
La réglementation stricte des jeux d’argent en Islande
En Islande, les jeux d’argent sont encadrés par une législation rigoureuse. L’État considère ces activités comme potentiellement risquées, autorisant uniquement celles liées à des causes caritatives. Depuis l’entrée en vigueur de la loi de 1926 sur les loteries, seules les organisations non lucratives peuvent obtenir des autorisations. Le ministère de la Justice supervise ce cadre, avec un taux de jeu problématique de 0,9 %, bien en dessous de la moyenne européenne (2,3 %). Cette approche protège les citoyens des risques liés à l’addiction.
La réglementation stricte s’explique par une volonté de limiter les dépendances, accentuée après la crise économique de 2008. L’Islande préfère rediriger les recettes vers des œuvres sociales plutôt que de favoriser la spéculation. Les autorités compétentes incluent le ministère de la Justice et la Financial Services Authority (FSA), chargés de veiller au respect des lois. Les jeux d’argent en ligne sont interdits, sauf pour Íslensk Getspá, l’opérateur public. Les infractions entraînent des sanctions, renforçant l’aspect dissuasif de cette politique.
Les racines historiques de l’Islande, marquées par un pragmatisme collectif et le luthéranisme, ont façonné cette approche restrictive, intégrant des valeurs sociales dans la gestion des jeux d’argent.
Les exceptions autorisées dans le système islandais de jeux
En Islande, seuls les jeux d’argent caritatifs sont autorisés. Les loteries, le bingo ou les tombolas nécessitent une licence délivrée par un commissaire de district, réservée aux organismes à but non lucratif. Ces activités doivent soutenir des causes sociales, culturelles ou sportives. Par exemple, les bénéfices de la loterie de l’Université d’Islande financent son campus. Les loisirs en Islande reflètent souvent des valeurs communautaires, ce qui explique cet encadrement strict.
Jeu | Conditions d’autorisation | Finalité des bénéfices |
Loterie | Licence du commissaire de district, réservée aux ONG | Éducation, santé, activités sportives |
Bingo | Autorisation locale, événements limités à 3 mois | Financement d’œuvres sociales |
Machines à sous | Exploitation par HHÍ ou Íslandsspil, âge minimum 18 ans | 60 % des revenus versés à des causes caritatives |
Les loteries en Islande suivent des règles précises. Une licence est délivrée par le commissaire de district, avec un tirage en sa présence pour éviter les fraudes. Les bénéfices doivent être redistribués à des causes sociales ou culturelles. Par exemple, HHÍ reverse ses gains à l’Université d’Islande. Les petites loteries privées, avec des lots non monétaires, sont autorisées jusqu’à 2 000 000 ISK de valeur totale. Ces encadrements garantissent une utilisation responsable des recettes.
Les casinos traditionnels sont interdits en Islande. Cette interdiction vise à limiter la dépendance au jeu, avec un taux de joueurs problématiques de 0,9 %, bien inférieur à la moyenne européenne. La loi de 1926 reste un pilier de cette politique, n’autorisant que les jeux liés à des causes caritatives.
Les machines à sous et autres jeux autorisés en Islande
Les machines à sous à vocation caritative
Les machines à sous en Islande ont un statut particulier. Elles sont légales depuis 1994 sous conditions strictes : exploitation réservée aux organismes caritatifs et redistribution des profits à des causes sociales. Vous ne trouverez donc ces machines que dans des lieux gérés par des associations.
- Légalisation depuis 1994 avec obligation de non-lucrativité
- Exploitation réservée aux organismes caritatifs (HHÍ et Íslandsspil)
- Reversement systématique des bénéfices à des œuvres sociales et de santé
- Interdiction de la fonction de jeu automatique sur les machines
- Contrôle par le ministère de la Justice et le bureau du shérif
- Âge minimum requis: 18 ans pour l’accès aux machines
Les revenus des machines à sous profitent à des causes caritatives. 60 à 70% des bénéfices d’Íslandsspil, l’un des deux opérateurs, sont reversés à ses propriétaires (Croix-Rouge islandaise et ICE-SAR). HHÍ, l’autre exploitant, finance l’Université d’Islande. Ces fonds améliorent des services publics et réduisent leur dépendance aux fonds publics.
Vous trouverez les machines à sous dans des bars, restaurants ou établissements similaires disposant d’une licence. L’accès est réservé aux majeurs de 18 ans. Les établissements doivent respecter des normes strictes d’exploitation, avec des contrôles réguliers pour s’assurer de la bonne redistribution des bénéfices.
Les autres formes de jeux légaux en Islande
En plus des machines à sous caritatives, vous pouvez légalement parier sur des événements sportifs. Íslensk Getspá, l’opérateur d’État, propose des paris limités sur des matchs locaux et internationaux. Ces activités complètent les loteries et bingos autorisés, toujours dans un cadre non lucratif et sous contrôle gouvernemental.
Les jeux d’argent légaux en Islande sont gérés par des organismes à but non lucratif. HHÍ et Íslandsspil exploitent les machines à sous, l’Université d’Islande organise des loteries. Íslensk Getspá supervise les paris sportifs. Ces organisations doivent obtenir une licence du ministère de la Justice et respecter des règles strictes sur la redistribution des bénéfices.
Les jeux en ligne et le cadre légal islandais
La législation islandaise face aux jeux d’argent en ligne
Les jeux d’argent en ligne sont interdits en Islande. Seules les plateformes locales agréées comme Íslensk Getspá proposent des paris sportifs limités. Cette réglementation vise à contrôler l’accès aux jeux et à prévenir les risques liés à l’addiction.
Perspectives d’évolution de la législation sur les jeux d’argent
Pays | Statut des jeux en ligne | Particularités réglementaires |
Islande | Techniquement illégal, sauf pour les opérateurs locaux agréés | Régulé par le ministère de la Justice ; seuls les organismes à but non lucratif peuvent proposer des jeux ; les bénéfices caritatifs sont prioritaires ; lutte contre la dépendance via le SÁÁ |
Suède | Légal avec licence obligatoire | Autorité de régulation : Spelinspektionen ; opérateurs privés autorisés ; mesures de protection des joueurs (exclusion automatique) ; système fiscal spécifique |
Danemark | Légal sous licence stricte | Autorité : Spillemyndigheden ; encadrement des publicités ; plafonnement des gains publicitaires ; contrôle des bonus et des dépôts |
Norvège | Légal mais monopole étatique | Opérateurs : Norsk Tipping/Norwegian Lotteri ; interdiction des opérateurs privés ; 80 % des gains reversés à l’État ; mesures de prévention renforcées |
Finlande | Légal avec monopole étatique | Opérateur : Veikkaus Oy ; système d’exclusion des joueurs ; limitation des horaires de jeu ; financement des œuvres sociales via les recettes |
Les jeux en ligne restent dans une zone grise en Islande. Officiellement interdits, ils sont accessibles via des plateformes étrangères, et certains joueurs se tournent vers une casino app pour contourner ces restrictions. En 2019, les Islandais ont dépensé 4,5 milliards d’ISK sur les 10 sites les plus populaires. Les autorités tentent de limiter l’accès à ces plateformes sans grand succès. Aucune sanction n’est prévue pour les joueurs utilisant des sites étrangers. L’État préfère interdire l’activité des opérateurs non agréés. Les gains sont légaux, sans imposition spécifique. Cette approche laisse les joueurs dans une situation ambiguë, entre interdiction officielle et tolérance de fait.