L’Islande a beau ne pas se trouver loin de la France, on connaît pourtant mal sa culture et sa gastronomie. Et c’est bien dommage car ce pays regorge de trésors à découvrir ! La cuisine islandaise a plus d’un tour dans son sac, et nous allons vous la faire découvrir. Accrochez-vous, des découvertes étonnantes vous attendent !
La cuisine islandaise : une grande méconnue
Le moins que l’on puisse dire c’est que la nourriture d’Islande est largement méconnue en dehors de ses frontières. Cuisine avant tout rustique, elle s’est développée au fil des siècles en prenant en compte la pauvreté du pays en matière de nourriture. Elle est donc beaucoup moins élaborée que la cuisine française ou italienne, mais étonnante à plus d’un titre !
Les bases de cette cuisine
La cuisine islandaise se compose de bon nombre d’aliments variés, mais les produits phares restent l’agneau, les produits laitiers et le poisson. On retrouve certaines espèces fréquemment consommées en France (le saumon, le hareng, la morue…) mais également l’omble chevalier, la raie ou du requin. On consomme aussi de la baleine, du macareux et le mouton sous toutes ses formes (tête, foie, testicules). Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça change de nos habitudes !
Ce qui se cultive sur place
Le dur environnement islandais réduit considérablement les possibilités de culture sur l’île. On retrouve tout de même la culture de l’orge et des pommes de terre en particulier qui font partie de la culture de base en Islande. En Islande, on se repose donc fortement sur les serres afin de garantir une certaine indépendance alimentaire.
L’élevage est plus propice, avec le mouton et l’agneau en prime. La viande de ces animaux fait en effet partie des plats du quotidien en Islande. Il existe également des élevages de chevaux, de bovins et de volailles.
Les plats du quotidien
Le rude climat et la pauvreté des aliments n’empêche pas les Islandais d’avoir quelques plats particuliers :
- La soupe d’agneau, ou kjötsupa, est un excellent exemple de plat islandais consommé au quotidien et qui se repose sur les produits cultivés sur place. Voir plus bas pour retrouver la recette islandaise complète !
- Le skyr, un fromage frais épais, se déguste avec des fruits frais ou de la confiture, comme le fromage blanc que nous connaissons en France. A essayer, l’Islande est connu pour ses produits laitiers et celui-ci est particulièrement bon !
- Enfin, n’oublions pas le þorramatur, le plat islandais traditionnellement consommé en janvier et en février et qui fait fuir plus d’un touriste ! En effet, ses ingrédients peuvent faire peur : on y retrouve de l’aileron de requin, des testicules de mouton, des nageoires de phoque, des saucisses de foie, des têtes de mouton, du gras de baleine (et oui !) et du pain de seigle (ça, on connait au moins). Il s’agit d’une sorte d’apéro dinatoire où on déguste les différents aliments avec le pain.
Quand on entend parler de la nourriture en Islande, on pense souvent à certaines spécialités islandaises comme le macareux fumé, l’aileron de requin ou les steaks de baleines. Ces derniers font en effet partie de la gastronomie islandaise, celle que l’on déguste dans de bons restaurants. Mais attention, ce n’est pas donné et ces espèces en voie de disparition souffrent d’une consommation excessive !
Quelques spécialités culinaires islandaises
Avant de vous envoler pour l’Islande, notez dans un coin ces quelques spécialités à essayer sur place. Dépaysement garanti !
L’alcool en Islande
On aime l’alcool en Islande, mais on a une relation compliquée avec ! En effet, en 1915 l’alcool a été interdit sur l’île. Même si les choses se sont assouplies plus tard, la loi interdisant la consommation de bière est restée en vigueur jusqu’en 1989. Pourtant, aujourd’hui la bière islandaise bénéficie de sa propre journée qui s’appelle le Bjórdagur.
Si vous voulez boire de la vodka en Islande, c’est la Reyka qu’il faut goûter. Elle réchauffe bien sans être trop forte.
Et enfin, il faut goûter au brennivín, un alcool local fabriqué à base de pommes de terre et qui est plus ragoûtant que sa description !
Le poisson, une véritable institution
Une des raisons qui a poussé l’Islande à ne pas se joindre à l’Union Européenne est la restriction qu’impose l’UE au niveau de la pêche. Cette décision prise en 2015 ne fait pas l’unanimité en Islande mais cela démontre l’importance culturelle et économique du poisson en Islande ! Dans la cuisine islandaise, la morue ou le loup de l’Atlantique se mangent avec de la chapelure et frits à la poêle comme dans nos contrées, mais il existe d’autres façons de cuisiner le poisson en Islande : mariné cru et tartiné sur du pain sucré, cuit à la braise ou alors séché en filets. C’est le cas du harðfískur, un poisson dont la chair contient beaucoup de protéines.
Une recette typiquement islandaise : le Kjötzupz
Cette recette islandaise ne se refuse pas ! Elle sort de l’ordinaire tout en étant reconnaissable dans son assiette creuse : ici, pas de tête de mouton ou de nageoires de phoque !
Pour 4 personnes
- Découper 800g de viande d’agneau, un gros oignon, un chou blanc et 5 carottes
- Mettre tous les ingrédients dans une très grande marmite avec 120g de haricots blancs, 60g de flocons d’avoine et une bonne pincée de sel et poivre
- Recouvrir d’eau, porter à ébullition et laisser frémir 2h en écumant au besoin
- Ajouter le riz 10min avant la fin de la cuisson
Vous aurez là un plat islandais tout ce qu’il de plus typique ! Mangez cette soupe avec du pain de seigle pour rester totalement authentique.