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Note du « Guide Vert »
Quelques kilomètres au nord du Landmannalaugar, dans une région encore à l’abri de l’influence touristique, car située au bout d’une piste isolée, on découvre l’une des merveilles de l’Islande, un territoire totalement sauvage. Pour vous y rendre, il faudra donc vous équiper d’un 4×4 et traverser un désert de cendres et deux gués assez profonds. On y découvre alors un ensemble de lacs aux couleurs magnifiques très poissonneux, les Veiðivötn, le tout dans une nature sauvage mais verdoyante pour la région.
Visiter le lac du Veiðivötn
Pour visiter cette belle région, il faut s’armer d’un bon 4×4, car vous allez devoir traverser une piste pendant une vingtaine de kilomètres, la F228, qui passe dans un grand désert de cendres ponctué de rares lacs et de quelques reliefs. Puis, petit à petit, la nature refait son apparition juste au moment où l’on doit traverser une première rivière. A la suite du deuxième passage de gué, on découvre le début des Veiðivötn avec un ensemble de lacs d’un beau bleu, entouré de collines souvent enneigées. Les paysages offrent alors une belle variété de couleurs entre les montagnes recouvertes de cendres, les collines recouvertes de herbes et de mousses et les lacs bleus.
Le chemin se sépare en plusieurs branches et il est alors possible de partir dans l’un des embranchements pour découvrir les superbes panoramas que l’on peut admirer du haut des rives depuis l’un des petits cratères que l’on trouve dans la zone. On trouve aussi sur place un petit ensemble de cabanons de pêcheurs qu’il est parfois possible de louer pour pêcher ou bien pour se balader dans la région.
Un peu de culture…
Veiðivötn signifie littéralement en français « lacs de la pêche » et on trouve dans cette région une cinquantaine de lacs. Ils se situent entre le Vatnajökull (au nord-est) et le Landmannalaugar (au sud) dans une vallée peu marquée entre deux alignements de collines volcaniques et parallèles. C’est en fait dans l’une des branches du rift qui traverse l’Islande que s’est créée cette vallée, et c’est pour cela qu’elle est entourée de failles et fissures volcaniques.
La vallée est d’une création récente d’un point de vue géologique. C’est en effet en 1477 qu’une éruption volcanique du système volcanique du Bárðarbunga a créé différents cratères sur une faille de 25 km de long qui, plusieurs années après, se sont remplis pour former les lacs actuels. Ils sont reliés ensemble par plusieurs rivières dont la plus importante, la Tungnaá, s’écoule vers le sud.
Parmi les lacs les plus connus et les plus grands des Veiðivötn, on trouve : Litlisjór (le plus grand de tous), le Grænavatn, les Hraunvötn, le Stóra-Fossvatn, le Skálavatn, l’Ónýtavatn, le Snjóölduvatn et le Skyggnisvtan. Ces lacs de la pêche (en islandais) sont donc très poissonneux, comme leurs noms l’indiquent. On trouve notamment des truites, mais aussi des ombres.
Les Veiðivötn sont encore à l’abri de la pression touristique qui assaille une grande partie de l’île, car elle est gérée par une association de pêcheurs.
Un peu de culture…
Long d’environ 20 km pour une largeur maximum de 2 km, le lac de Langisjór s’étire tout en longueur, il commence à seulement quelques kilomètres du front glaciaire du Tungnaárjökull, la partie sud-est du Vatnajökull. Coincé entre la chaîne de Tungnaárfjöll (sommet à 1018 m) à l’ouest et celle de Fögrufjöll (sommet à 1090 m) à l’ouest, le lac (à 670 m d’altitude) s’est formé dans l’une des nombreuses failles volcaniques que compte cette région. On trouve en effet de nombreux alignements sud-ouest nord-est avec notamment l’Eldgja et le Lakagigar.
D’une surface d’environ 27 km² pour une profondeur d’environ 75 mètres, ce lac est l’un des plus grands du pays. Et surtout il est reconnu comme étant l’un des plus beaux des hautes terres grâce à la couleur de l’eau pure qui vient des glaciers et aux paysages mêlant cendre volcanique et montagnes verdoyantes. Pour s’y rendre, il faut traverser un alignement de vallées rectilignes qui sont en fait de véritables déserts de cendres volcaniques. On y trouve aussi quelques petits lacs.
L’accès à Veiðivötn
Pour accéder à cette réserve de pêche située dans les hautes terres, il faut obligatoirement un bon tout-terrain. La route traverse en effet plusieurs gués. Comme il s’agit d’un cul-de-sac, il n’est possible de s’y rendre que par la route 26 ou 32, puis la F26 (qui est bétonnée au début) et ensuite après avoir passé la F208 (à droite), vous sortez de la F26 sur la droite pour prendre la F228. Depuis Reykjavik, il faut compter 2h40 et 185 km, depuis Hella c’est 1h53 et 117 km.
Coordonnées GPS :
64° 12′05″ N
18° 79′75″ O
Infos pratiques sur les Veiðivötn
- Prix : Gratuit pour accéder à la réserve.
- Horaire : Site naturel ouvert pendant la saison estivale entre mai et septembre (selon les conditions météos)
- Durée : minimum de 2 heures, mais on peut facilement rester un jour pour se balader autour des différents lacs.
Où dormir à proximité ?
Comme pour l’ensemble de la région des Hautes Terres, il n’y a pas de lieux d’hébergement dans la région, il faut donc se rendre vers l’ouest et la route 26 où il existe notamment l’hôtel The Highland Center Hrauneyjar. Plus d’hébergement sur Booking :
Activité et excursions à proximité
- Randonnées dans la région
- Pêche dans les lacs
Que faire autour des Veiðivötn ?
- La piste F208 permet d’accéder aux Hautes Terres du sud dont le Landmannalaugar et elle se situe à 37 km.
- A environ 55 km se trouve la belle ravine de Gjain avec ses petites cascades.
- C’est l’une des plus hautes cascades du pays, Haifoss (62 km) c’est en faite deux cascades côtes à côtes.
- C’est l’une des deux routes qui permet d’accéder au Landmannalaugar, la F225 est à 63 km des lacs que ça soit le début de la piste par l’est ou l’ouest.
- Situé au camp principal du Landmannalaugar (soit 69 km des Veiðivötn), la montagne de Brennisteinsalda dispose d’une palette de couleurs magnifiques et permet de faire de belles randonnées !
- Le terrible volcan de l’Hekla se trouve à environ 83 km des lacs.
Où manger ?
Il n’y a pas de restaurants ou fast-food à proximité, il faut donc faire ses provisions avant de partir dans la zone.
